Ce vendredi 13, nous nous somems rendus au vernissage de l'exposition du club photo de Soignies.

L'exiguïté de la salle et le nombre de personnes ont eu pour conséquence que nous avons du attendre dans le couloir la fin des discours. Mr Saive, de la Fédération, et Yvon Fauconnier du club de Soignies.

Ce dernier a répété la supériorité de la diapositive sur le numérique : son exemple est qu'en projection sur un écran de 20 mètres, on continue à voir les détails de la dia.
Si c'est le dernier cas de supériorité, on peut dire qu'à 99,9% des cas, le numérique a atteint le niveau suffisant pour remplacer l'argentique.

La salle du bas était réservé à leur thème, l'enfance. Le président s'était réservé la salle Demanet en haut, et la grande salle du haut exposait les photos des membres.

Comme toujours, il y avait de belles choses, mais étonnamment, cette année, elles étaient noyées dans des photos plus “normales”, moins “photo club”.

Par exemple, il y avait de belles photos noir et blanc de Céline, la première un très beau portrait avec un grand espace devant son regard, et le deuxième plus “vivant” avec son cartable.

Malheureusement le reste du mur était recouvert d'une série de photos noir et blanc d'un garçon grimaçant, qui avaient d'un côté l'avantage de l'unité de style (photo carrée sur cadre “portrait”), mais le désavantage d'être globalement un peu trop grises, cadrées très serré (parfois même coupant la langue ou le menton), et pas très fortes au niveau de l'expression. Probablement l'enfant est-il membre de la famille du photographe, qui n'a pas fait la distinction entre son ressenti personnel vis-à-vis de l'enfant, et ce qui passait à travers sa photo (un gamin qui fait des grimaces devant l'appareil).

Il y avait également de belles photos d'enfants indiens, deux garçons en chemise blanche, etc. et par contre, de l'autre côté, des photos d'enfants égyptiens (si mes souvenirs sont bons) qui étaient de simples photos sans qualité particulière. Il ne suffit pas d'être à l'étranger pour que les photos soient nécessairement bonnes.

Barbie et Ken en séance de bronzage montraient peut-être la difficulté technique de rendre les couleurs fluorescentes, mais bon, c'était plus amusant que beau. Comme le nounours en peluche, blessé, avec un revolver: sympathique, mais ce n'est pas ce à quoi je m'attendais en venant, comme tous les ans, voir l'expo de Soignies, où les ponts de bateaux, les fenêtres de maisons et d'autres photos de qualité m'avaient toujours laissé ressortir sur une impression de qualité uniforme du club.

En haut, Yvon confond photo et publicité (qui est un art en soi), et manipuler PhotoShop correctement ne garantit pas un résultat. Rien de particulièrement réussi donc dans ces montages, peut-être même des fautes universelles de goût…
Les photos du béguinage (que l'on avait déjà vues) étaient bien (avec néanmoins un léger halo gris/noir qui salissait un peu le sujet), et j'ai aussi bien apprécié les vélos, ainsi que le rendu des reflets de la nuit sur les pavés, dans une rue qui monte. Ces photos, et la main de l'archer présenté dans l'autre salle, c'est le Yvon Fauconnier que l'on attend. De la technique et de l'atmosphère. Pas le bricoleur encore maladroit qui fait un flou irrégulier tant en densité qu'en répartition, pour Hamiltoniser un chapeau dans les blés. L'an passé, la charpente de la collégiale nous séduisait dans cette salle.

Que dire encore ? Un beau panoramique plein de détails dans la salle du haut, les filins d'un pont vu d'en bas, un voilier en contre jour, quelques bonnes photos. Mais cette année, un problème général de cadrage: trop serré, des pattes ou des oreilles coupées, peu d'espace pour respirer autour du sujet, etc.

En résumé, une exposition intéressante, avec une moyenne plus basse que les autres années, d'autant que je considère Soignies comme un club de “professionnels”, et que je m'attends naturellement à être ébloui. Suis-je plus exigeant ? Le PhotoClub Brainois était auparavant à des années-lumière de Soignies, cette année, notre exposition n'avait pas à rougir en comparaison.

Nous avons terminé notre réunion sur la place de Soignies, au Xanadu, où un nouveau serveur a tenu à nous éblouir par son habileté.
Nous avons du l'aider à prendre notre commande, car il ne savait pas ce qui était à la carte.
Il est revenu plus tard avec un plateau bien chargé, en tremblant, a renversé une bière, puis laissé tomber tout le plateau en essayant de redresser. Même après l'événement, il tenait son plateau en biais et la bière s'écoulait partout.
C'est Sébastien qui a fait les frais de cette démonstration d'équilibrisme, et s'est retrouvé avec la jambe de son pantalon trempée.
Il est resté bien calme, malgré qu'on sentait qu'il bouillait intérieurement…

Nous avons fait là le débriefing de notre exposition.